Définition du mentorat

Définition générale

Le mentorat désigne une relation interpersonnelle de soutien, une relation d’aide, d’échanges et d’apprentissage, dans laquelle une personne d’expérience, le mentor, offre sa sagesse acquise et son expertise dans le but de favoriser le développement d’une autre personne, le mentoré, qui a des compétences ou des connaissances à acquérir et des objectifs professionnels à atteindre.

Le mentor et le mentoré forment ainsi une relation appelée dyade dont la durée variera selon les besoins du mentoré ou les caractéristiques du programme de mentorat dont ils font partie.

Le mentorat avec BML

Le mentorat s’adresse aux entrepreneurs ou dirigeants d’entreprises luxembourgeoises qui ont déjà franchi l’étape de la pré-création d’entreprise et qui sont confrontés à un challenge ou qui souhaitent apprendre, grandir et se développer. Le mentoré peut être un entrepreneur ou un cadre dirigeant.

Les entrepreneurs de tous les secteurs peuvent bénéficier du mentorat, quels que soient leurs revenus, la nature de leur activité, qu’ils soient en phase de consolidation, croissance ou reprise/transfert.

Il est entendu par nature de leur activité, que le projet d’entreprise doit être licite et géré dans l’intérêt commun des parties prenantes, dans l’intérêt général, économique et environnemental.

Le mentorat est un processus qui vise à épauler et à soutenir le développement et l’épanouissement professionnel du mentoré. La relation est fondée sur la confiance et le respect mutuels.

Les mentors et les mentorés doivent être prêts à s’engager dans leur relation de mentorat de manière significative.

Cette relation est désintéressée, strictement confidentielle et exempte de tout conflit d’intérêt.

  • Bénévole : dans le cadre de BML les mentors ne sont pas rétribués pour leurs mentorats, ni par BML, ni par le mentoré
  • Confidentialité : le mentor et BML s’engagent à ne pas utiliser ni divulguer les données et informations concernant le mentoré sans son accord explicite.
  • Relation désintéressée : le mentor est investi et engagé mais totalement désintéressé des résultats et de la performance du mentoré, sur les côtés professionnels et privés
  • Conflit d’intérêt : le mentor ne doit pas se trouver dans une situation où ses propres intérêts pourraient interférer avec ceux de son mentoré.

Au sein de BML, la pratique du mentorat est encadrée par une charte de bonne conduite et une convention précisant les responsabilités du mentor et du mentoré. BML entend garantir un minimum d’homogénéité dans la qualité de la pratique du mentorat de ses mentors, autour de valeurs partagées et de bonnes pratiques. Cela implique un partage de points de vue à travers l’interaction des mentors, enrichi par l’inspiration des universitaires et des praticiens du mentorat.

 

Compétences et aptitudes des Mentors

Le mentor a une grande expérience professionnelle. Il a – entre autres – une boîte à outils dont le mentoré peut disposer pour améliorer ou développer sa personnalité et construire ou « réparer » son entreprise.

 

  • Le mentor est une personne qui a envie de transmettre ce qu’il sait ou ce qu’il a appris, sans attendre rien en retour, même si nous savons que les mentors retirent autant de satisfaction de leurs relations mentorales que les mentorés.

 

  • Le mentor est une personne positive par rapport à la vie et les autres, une personne « nourrissante » qui valorise les efforts de l’autre et confirme l’autre dans ce qu’il est et ce qu’il devient durant la relation mentorale. Le mentor n’emprisonne pas son mentoré dans ses jugements, ses exigences, ses propres besoins, aspirations et désirs.

 

  • Le mentor est donc une personne généreuse, disponible et inspirante, en plus de posséder un sens de la communication efficace, en particulier des habiletés d’écoute naturelles et la capacité de poser des questions qui feront progresser le mentoré.

 

  • Le mentor est une personne neutre. Ses questions aident le mentoré à structurer sa pensée, mais sans jamais le juger ou l’évaluer. Articuler ce qui se passe, partager ses observations et recadrer font partie des techniques de mentorat mais elles se font sans jugement ni attentes de performance de la part du mentor.

 

 

Rôles du mentor

La relation mentorale a plus de chance de connaître le succès si, dès le début, le mentor et le mentoré partagent la même conception de ce qu’est le mentorat et des rôles respectifs de chacun.

On attribue plusieurs casquettes au mentor, en fonction de la situation et des besoins de son mentoré.  Il est tour à tour le sage, le guide, le narrateur, le facilitateur, le confident et le modèle.  Il est tout aussi important de rappeler ce que le mentorat n’est pas.

 

Ce qu’il est Ce qu’il n’est pas
Le mentor est un guide « aux côtés » du mentoré , un soutien, dont le but est d’aider à clarifier les objectifs, à prendre de meilleures décisions, tout en renforçant la confiance en soi de la personne guidée.

Le mentor s’arrête à l’oral, il ne se charge d’aucune mission opérationnelle. ll peut cependant commenter un écrit ou revoir une analyse mais ceci se limite à l’oral (ne pas sortir son stylo à bille pour corriger ou compléter).

 

Le mentor écoute et pose des questions, il peut aussi expliquer et critiquer, de manière constructive, afin que le mentoré ait la meilleure occasion possible de challenger ses hypothèses et d’acquérir un nouvel éclairage de la situation.

Le mentor aide le mentoré à prendre la vue d’hélicoptère et à choisir une direction.

 

Le mentor est un facilitateur, il encourage le mentoré à développer de nouvelles compétences ou de nouveaux comportements et à mettre en œuvre les actions utiles pour atteindre ses objectifs.

Le mentor est un confident. Il est un soutien et offre une écoute attentive lorsque le mentoré exprime ses doutes, ses espoirs, ses craintes ou ses frustrations.

 

 La relation est constructive et aucunement dominée par le mentor. Dans cette relation mentorale, le « focus » est sur le mentoré. Le mentor ne peut pas être trop directif dans son approche, sinon il outrepasse son rôle.

Le mentoré reste maitre de son apprentissage.

 

Le mentor n’est pas le supérieur hiérarchique du mentoré et n’a donc pas à l’évaluer ou en attendre une performance particulière.  Ce que le mentoré choisit de faire, d’apprendre ou d’ignorer de la relation mentorale est entièrement de sa responsabilité.

 

Le mentor n’est pas un thérapeute ni un psychologue et n’a, ni à s’immiscer dans la sphère privée du mentoré, ni à soigner les blessures du passé. La gestion des émotions et le travail thérapeutique ne font pas partie de la sphère d’intervention du mentor.

Même si le mentor reconnait les émotions en présence, son travail est centré sur le futur et le potentiel de développement du mentoré.

 

Le mentor peut également favoriser un contact de son réseau et ouvrir des portes au mentoré ou expliquer l’importance d’un réseau. Le mentorat n’est pas une activité de réseautage ou de placement professionnel. Le mentor n’est pas un « apporteur de réseaux ».

 

 

 

Pourquoi faire appel à un mentor ?

Le mentorat crée un espace de calme, de recul et de réflexion et un cadre sécurisé et privilégié pour explorer les moyens d’atteindre les ambitions du mentoré.

Il permet au mentoré de :

  • Gérer une transition majeure (par exemple, ouverture du capital à un investisseur étranger)
  • Développer sa confiance en soi dans un nouveau rôle
  • Obtenir un avis confidentiel de la part d’une personne neutre et de confiance
  • Le besoin d’être challengé pour booster son développement personnel/professionnel
  • Aide/Aider à l’application de connaissances/compétences acquises ailleurs
  • Se sentir moins seul au sommet
  • Tester son raisonnement sur des questions complexes

 

 

 

 

Annexe 1

Eclaircissements par rapport à d’autres rôles « voisins » du mentor

 

Le mentor vs le coach

Le coaching est souvent confondu avec le mentoring et nous tenterons d’expliquer ses différences comme suit :

Le coach est un professionnel qui tend un miroir pour que le coaché puisse se voir sous de nouveaux angles et acquérir de nouvelles connaissances sur lui-même. Sa sphère d’intervention peut être privée ou professionnelle.

Le coach apporte une méthode mais pas son vécu d’entrepreneur. A l’exception du cadre technique de son intervention, son expérience, sa carrière professionnelle et son domaine d’activité ont peu d’influence sur son travail car la méthode qu’il apporte est sans rapport avec l’entreprise ou l’activité du client coaché.

Le coaching vise en principe un résultat précis, un objectif que le coaché veut atteindre  consigné au sein d’un contrat.

Quant au mentor, il intervient dans la relation avec son mentoré en apportant toutes ses compétences et son expertise et les leçons de ses expériences

Le mentorat ne vise habituellement pas un résultat précis, il est nourri par ce que le mentoré apporte en fonction de la situation, des questions qu’il se pose ou des apprentissages qu’il fait.  C’est pourquoi la relation de mentorat a généralement une durée plus longue que celle du coaching.

 

Le mentor VS le consultant

Le consultant est mandaté et payé par son client pour analyser / comprendre une problématique et y répondre en proposant / appliquant des solutions efficaces. Le consultant possède une expérience pointue dans un domaine et déroule une méthodologie pour mener à bien sa mission.

Le consultant se substitue parfois à son client dans l’exécution d’un certain nombre de tâches: compilations, statistiques, analyses, rapports etc.  Il fait ensuite des recommandations qui sont généralement suivies car le consultant est présumé plus compétent dans son domaine d’activité spécifique que le client lui-même.

A l’inverse, le mentor n’est pas mandaté pour proposer des solutions sur des problématiques spécifiques et il n’est pas rétribué.